Christian Saint-Etienne était l’invité de Nicolas Doze dans l’émission « Les Experts » sur BFM Business ce vendredi 24 mars 2023.
Christian Saint-Etienne était l’invité de Nicolas Doze dans l’émission « Les Experts » sur BFM Business ce vendredi 24 mars 2023.
Christian Saint-Etienne était l’invité de Vincent Roux dans l’émission « Points de vue » sur Le Figaro Live ce vendredi 17 mars 2023.
Christian Saint-Etienne était l’invité de François Geffrier dans l’émission « Les Stars de l’éco » sur Radio Classique ce mercredi 8 mars 2023.
Les stars de l’éco, ces personnalités qui par leur engagement et leur vision révolutionnent les grands secteurs de l’économie française et internationale.
Christian Saint-Etienne était l’invité de Nicolas Doze dans l’émission « Les Experts » sur BFM Business ce mardi 7 mars 2023.
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Si on sortait des logiques d’électoralisme et d’idéologie politique, à quoi ressemblerait un système des retraites optimal en France ? – Ferghane Azihari, et Christian Saint-Étienne.
Christian Saint-Etienne était l’invité de Nicolas Doze dans l’émission « Les Experts » sur BFM Business ce mardi 7 mars 2023.
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Ce mardi 7 février, Christian Saint-Etienne, professeur au CNAM, Ferghane Azihari, délégué général de l’Académie libre des sciences humaines, et Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyses et prévisions de l’OFCE, se sont penchés sur les décisions des grandes distributions concernant les prix de leurs produits dans leur magasin suite à l’annonce du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, dans l’émission Les Experts, présentée par Nicolas Doze.
Boursorama / Cercle des économistes – 6 mars 2023
Pratiquement chaque semaine, les grands pays occidentaux annoncent des plans d’aide financière et en armement en faveur de l’Ukraine. Une fois dressé le bilan des moyens débloqués, Christian Saint-Etienne explique pourquoi, à ses yeux, les Etats-Unis seront les grands gagnants du conflit.
La Russie a envahi l’Ukraine le 24 février 2022, ce qui semblait inconcevable pour les Ukrainiens dont la moitié d’entre eux considéraient la Russie comme une mère nation dont la langue véhiculait une culture supérieure. Poutine pensait être accueilli en héros et conquérir sa cible en quelques jours. Il voulait éviter que l’Ukraine ne rejoigne l’Union européenne et l’OTAN, considérant que l’Ouest avait trahi la Russie, après 1991, en englobant les anciennes démocraties populaires dans l’UE et l’OTAN. L’absence de réaction après la capture de la Crimée lui a laissé penser que les démocraties ne réagiraient pas à son coup de force. Elles ont, au contraire, fortement réagi sous la conduite des Etats-Unis qui en ont profité pour remettre la main sur l’Europe, pour qu’elle ne tombe pas complètement sous la coupe de la Chine.
Ces deux pays sont en effet engagés dans un conflit pour la domination du monde, un conflit classique entre une puissance ascendante (la Chine) et une puissance dominante (les Etats-Unis). Les Etats-Unis sont les premiers contributeurs à l’effort de guerre ukrainien car ils veulent affaiblir la Russie mais au risque de la pousser toujours plus dans les bras de la Chine, ce qui ne sert pas leurs intérêts de long terme dans leur conflit géostratégique avec ce dernier pays.
Contrairement aux attentes de Poutine, l’invasion russe a poussé les Ukrainiens à se rebeller, créant ou confortant un sentiment national qui existait depuis les années 1930 mais qui apparaissait fragile. Aujourd’hui, l’ensemble des Ukrainiens rejette l’intervention russe, la langue russe n’étant plus perçue comme celle d’une culture supérieure mais comme celle de l’envahisseur.
Les Américains et les Anglais sont les principaux fournisseurs d’aide militaire à l’Ukraine, pour un total qui dépassait 30 milliards d’euros à fin décembre 2022, contre 5 milliards d’euros pour l’Union européenne. En revanche, les aides humanitaires et financières américaine et anglaise atteignaient à cette date environ 35 milliards d’euros, soit le même montant que celui engagé par l’Union européenne. Il apparaît que le coût pour l’Europe de cette guerre résulte surtout de la hausse des dépenses d’importations d’énergie en 2022 qui est de l’ordre de 400 milliards d’euros, dont environ 50 milliards au bénéfice des exportateurs américains.
Le PIB de l’Ukraine a vraisemblablement baissé de 35% en 2022, contre 2% pour le PIB de la Russie, tandis que les destructions d’infrastructures et de logements ukrainiens dépassent 150 milliards d’euros et pourraient atteindre le double ou le triple en 2023 selon le cours de la guerre. Le bilan global du conflit intègre le coût humain avec des pertes en morts et personnes gravement blessées qui dépassent vraisemblablement 150 000 soldats du côté russe, 120 000 soldats du côté ukrainien plus les pertes civiles dans ce dernier pays.
Les coûts directs et indirects du conflit sont donc colossaux pour les belligérants en pertes humaines, pour l’Ukraine et l’Union européenne en coûts économiques et financiers. Les Etats-Unis sont, à ce stade, les grands gagnants du conflit sur le double plan géostratégique et économique.
Crédit photo : Yehor Milohrodskyi sur Unsplash
Christian Saint-Etienne était l’invité de François Lenglet dans l’émission « Lenglet déchiffre » sur LCI ce dimanche 5 mars 2023.
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Tous les dimanches à 17H00, François Lenglet propose Lenglet déchiffre. Une émission d’une heure pendant laquelle ses invités livreront une vision de haut vol sur l’actualité et les sujets économiques du moment.
Les Echos – 3 mars 2023
La France n’a pas compris qu’un nouvel ordre stratégique mondial se mettait en place : la Chine et les Etats-Unis se battent pour être la puissance dominante dans une révolution « informatique » mondiale.
Le conflit stratégique entre la Chine et les Etats-Unis ne se limite pas à la destruction de ballons dans l’espace…Les deux pays se sont lancés dans une compétition entre une puissance dominante de l’ordre international qui veut le rester – les Etats-Unis – et une puissance montante qui veut prendre sa place – la Chine. C’est un conflit classique, depuis Athènes et Sparte. Depuis le XVe siècle, seize conflits de ce type ont été recensés dont douze se sont conclus par une guerre et quatre par le renoncement de l’un des deux ennemis. Les Etats-Unis sont prêts à tout pour rester le dominant ; la Chine également, comme l’a clairement exprimé Xi Jinping, pour les remplacer.
Le conflit entre les deux géants se décline en deux luttes complémentaires :
L’informatique, comme science et technologie, transforme le monde depuis quatre décennies, comme la vapeur à la fin du XVIIIe siècle et l’électricité à la fin du XIXe siècle. Le numérique désigne les applications de l’informatique dans ses interactions avec les consommateurs. L’informatique est la mutation scientifique, technique, industrielle, énergétique et logistique qui fait fonctionner la planète.
Si l’informatique s’arrête, tout s’arrête ! Plus de banque, d’assurance, de logistique et d’approvisionnement. Mais aussi plus d’eau, de pain (les fours sont électriques) ou d’électricité, de télécommunications ou d’hôpitaux. L’informatique qui fait fonctionner les systèmes électriques, fonctionne elle-même à l’électricité. Les prochaines guerres globales commenceront par la destruction des systèmes électriques : l’Ukraine à la puissance 100. La révolution informatique est hyperindustrielle et investir dans la production d’ordinateurs, de microprocesseurs, de robots et d’électricité est une question de survie.
Et depuis trois décennies, les élites françaises pensent qu’on est entré dans un monde postindustriel, post-travail, et posténergie. Réindustrialiser dans le monde hyperindsutriel informatisé supposerait de doubler la production électrique en vingt ans, ce que nos dirigeants ne conçoivent même pas.
Ces deux pays dominent tellement la planète et leur conflit est si intense, qu’ils produisent plus de 42% du PIB mondial, assurent près de 60% des dépenses militaires mondiales, contrôlent 80% des licornes mondiales en capitalisation et 100% des grandes plateformes mondiales avec les GAFAM américains et les BATHX chinois.
L’Europe est – et se pense – en marge de cette transformation totale alors qu’elle est une proie. L’Allemagne, qui n’a pas de GAFAM – ce qui montre qu’elle n’est pas intellectuellement invincible -, investit depuis deux ans dans quatre grandes usines de microprocesseurs quand la France s’est lancée dans un demi-projet d’extension d’une capacité existante.
Notre pays a préparé son suicide lent en sous-investissant dans la production électrique et informatique depuis quinze ans.
En France, le débat porte sur l’âge de départ à la retraite, qui sera encore un des plus bas du monde à 64 ans, les inconvénients à construire des usines propres et des centrales électriques même propres, le désagrément à réintroduire l’excellence, la discipline et les devoirs à l’école, et les formes légales que pourrait prendre le droit à la paresse.
Le tsunami économique et l’affaissement brutal de la protection sociale qui se profilent – de moins en l’absence d’un réveil stratégique -, vont sidérer les Français au-delà de ce qu’ils ont vécu aux pires moments de leur histoire. Nous pouvons encore réagir à condition de comprendre le nouvel ordre mondial.
Réindustrialisation de la France, réforme des retraites, emploi des séniors : Christian Saint-Etienne, économiste et professeur au CNAM, était l’invité de l’émission Ecorama du 1er mars 2023, présentée par David Jacquot sur Boursorama.com