L’inflation est une vielle histoire, du passé et du présent. Nous nous y intéressons parce que nous y sommes : les prix des matières premières, de l’énergie, de l’alimentation ont fortement augmenté. La perte du pouvoir d’achat de la monnaie attribuée à la crise sanitaire du Covid et pour suivre à la guerre en Ukraine a provoqué une augmentation générale des prix. Qu’il s’agisse des biens comme des services, même si une amélioration pointe à l’horizon, les ménages sont en difficulté. Bien sûr, rien de comparable, pour l’Europe, à ce qui s’est produit après deux guerres mondiales, ces trente dernières années l’Europe n’a quasiment pas connu de mouvement inflationniste, le dernier intervenant après le choc pétrolier des années 70. Si des enseignements économiques peuvent être tirés, on constate une hétérogénéité des causes et des conséquences de l’inflation sur les ménages, les Etats et les industries, sans oublier la diversité des situations géographiques. Mais la rationalité économique n’explique pas tout par ce que la mondialisation brasse toutes sortes d’inégalités sociales, de comportements distincts, de flux financiers incontrôlables et de conflits à répétition. On l’aura compris, l’inflation a une dimension qu’il convient de discerner pour en comprendre les véritables enjeux.
Émile Malet reçoit :
Philippe Askenazy, économiste, directeur de recherche au CNRS et professeur à l’ENS
Abderrahmane Hadj-Nacer, banquier d’affaires, ancien gouverneur de la Banque d’Algérie
Christian Saint-Etienne, économiste, professeur au CNAM, homme politique
Claude Raynal, sénateur, président de la Commission des finances du Sénat
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