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Christian Saint-Etienne était l’invité de Nicolas Doze dans l’émission « les Experts » sur BFM Business ce mercredi 17 avril.

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Ce mercredi 17 avril, Guillaume Dard, président de Montpensier Finance, Frédéric Farah, économiste et enseignant à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et Christian Saint-Étienne, professeur au Cnam et membre du Cercle des économistes, ont parlé du décrochage économique de l’Europe, de la croissance chinoise dépassant les prévisions, des prévisions de croissance du FMI en zone euro, et du programme de stabilité que Bercy s’apprête à dévoiler dans l’émission Les Experts, présentée par Nicolas Doze.

Christian Saint-Etienne était l’invité de Nicolas Doze dans l’émission « les Experts » sur BFM Business ce mercredi 17 avril.

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Ce mercredi 17 avril, Guillaume Dard, président de Montpensier Finance, Frédéric Farah, économiste et enseignant à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et Christian Saint-Étienne, professeur au Cnam et membre du Cercle des économistes, se sont penchés sur l’UE en quête d’un rebond économique et les chiffres du FMI qui confirment le décrochage entre l’Europe et les USA, dans l’émission Les Experts, présentée par Nicolas Doze.

Christian Saint-Etienne était l’invité de David Jacquot dans l’émission « Ecorama » sur Boursorama ce jeudi 11 avril 2024.

Parmi les sujets abordés : la révision de l’objectif de déficit public à 5,1% pour 2024, le plan d’économies du gouvernement et les possibles hausses d’impôts.

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Les Echos – 10 avril 2024

Face à l’évolution du secteur agricole en France dans les années à venir, il faut mettre en place des contrats écologiques à destination de certaines exploitations.

La crise agricole n’est pas terminée. Elle durera aussi longtemps que l’Union européenne n’aura pas décidé que la souveraineté alimentaire est le fondement de la souveraineté politique avec la défense, la finance et l’énergie.

En ce qui concerne la France, les ajustements structurels intervenus depuis six décennies n’ont fait que préparer ceux des dix prochaines années qui vont se dérouler comme un film accéléré. Soit le monde agricole réalise le film, soit il sera réalisé par d’autres. Fin 2024, la France comptera 380.000 exploitations, d’une surface moyenne de 70 hectares. Un quart d’entre elles mobiliseront 62 % de la main-d’œuvre agricole et réaliseront 80 % de la valeur ajoutée brute au coûtes facteurs – subventions d’exploitation (moins impôts sur la production) comprises.

Des revenus chaotiques

On ne réglera jamais les problèmes de l’agriculture si l’on ne veut pas voir qu’il y en a trois : 100.000 exploitations agricoles compétitives exploitent 70 % de la surface agricole utile, et 90.000 exploitations de moins de 5 hectares, horticoles ou ne fournissant qu’un complément de revenus à des personnes ayant une autre activité principale, exploitent ensemble moins de 1 % de la surface agricole utile (bien lire 1 %) ! Entre les deux, 190.000 exploitations exploitent 29 % de la surface agricole utile.

On peut s’attendre à ce qu’il y ait 280.000 exploitations agricoles en 2035, soit 100.000 de moins. Il est vraisemblable que les 100.000 exploitations compétitives exploiteront 75 % de la surface agricole utile contre 50.000 exploitations, souvent horticoles ou de complément de revenus, de moins de 5 hectares toujours sur moins de 1 % de la surface agricole. Environ 130.000 exploitations intermédiaires travailleront 24 % de la surface agricole.

Cette évolution spectaculaire doit être complétée par une approche « revenus ».

1/ Même dans les 100.000 exploitations compétitives, un cinquième des fermes assurent à peine un revenu au SMIC quand les prix sont bas, mais l’ensemble est puissant et doit diversifier ses revenus grâce à la production d’énergie et de services.

2/ La forte baisse du nombre d’exploitations de moins de 5 hectares, en lien avec le vieillissement de la population, relève du microsocial et ses effets peuvent être atténués par le développement des services à la ferme et la vente directe.

3/ La taille des exploitations intermédiaires devrait augmenter dans la mesure où les 100.000 compétitives ne cherchent pas à capter les petites surfaces qui ne sont pas nécessairement sur les mêmes territoires. En dépit de cette hausse de la taille des fermes intermédiaires, leurs revenus resteront chaotiques et c’est dans cette population que naissent les crises récurrentes.

Dans ce contexte, faut-il mettre en place des prix garantis ? Cela n’a pas de sens car les principaux bénéficiaires seraient les 100.000 compétitifs.

En revanche, un tiers des intermédiaires auront des revenus inférieurs au SMIC de façon permanente. Il faut leur offrir, en fonction des territoires, des compléments de revenus, de l’ordre d’un demi-SMIC mensuel net payé en honoraires, sous forme de quelques dizaines de milliers de contrats écologiques mobilisant 50 journées de travail sur l’année, pour travailler les haies, les petites forêts sous le contrôle de l’ONF, et consolider les chemins sous le contrôle des communes.

Ces contrats écologiques seront facilités par une politique de remembrement des forêts avec entretien obligatoire facilité par l’essor de syndicats mixtes rassemblant plusieurs parcelles.

Cette politique globale permettra d’augmenter l’absorption naturelle du carbone et d’identifier les agriculteurs qui sont réellement prêts à diversifier leurs revenus pour rester sur leur territoire.

L’Opinion – 9 avril 2024

La guerre en Ukraine est de plus en plus dure et les risques de percée russe des lignes ukrainiennes ne sont pas négligeables alors que la Russie a vraisemblablement doublé en 2023-2024 son effort réel de défense à 6,5% du produit intérieur brut (PIB). Un PIB qui ne s’est pas effondré, car il reste alimenté par les exportations de pétrole, gaz et minerais d’une part, et par le doublement de la production militaire d’armements, d’autre part. Cette année, la Russie produira plus de deux fois plus d’obus que la somme des productions européenne et américaine.

La France devrait dépenser 1,95% du PIB pour son budget militaire en 2024. Sommes-nous réellement prêts à entrer en conflit en Ukraine avec la Russie ?

Avec seulement 185 avions de combat, l’armée de l’Air et de l’Espace ne dispose pas des capacités nécessaires pour soutenir un conflit de haute intensité sur la durée quand la Russie dispose d’un millier d’avions de combat. L’armée russe est forte de 1,5 million d’hommes – et bientôt 1,8 million – (contre 208 000 forces combattantes en France), 14 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins – SNLE – (contre 4 en France), 800 missiles stratégiques ICBM, SLBM et bombardiers lourds (72 en France) et 6 000 ogives nucléaires (contre 290 en France), 2 400 chars (contre 200 en France). Il est évident qu’une menace française fait sourire les Russes.

Recrutement. Mais que se passerait-il si la France portait son effort à 3% du PIB progressivement d’ici 2030 et les années suivantes ? Il est essentiel de passer de quatre à six SNLE-3G pour en avoir toujours deux en patrouille et cinq à la mer en cas de durcissement politique mondial. Le nombre de sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) doit doubler. Mais il faut également déployer une vingtaine de missiles stratégiques mobiles sur terre et porter le nombre d’ogives nucléaires à 800. Le nombre de chars modernisés disponibles doit passer à 400 en relançant une chaîne de production en France sans attendre le char du futur.

La force aérienne doit être rapidement portée à 320 avions de combat avec la préparation nécessaire des bases aériennes principales et des pistes opérationnelles secrètes. Nous devons nous équiper notamment de 120 Rafales F5 le plus rapidement possible, en triplant les capacités de production de son constructeur, car le F5 est doté de la capacité de voler avec des drones de combat. Il faut aller rapidement vers un F6 en capacité de voler avec une douzaine de drones capables de supprimer les défenses adverses.

L’artillerie doit voir ses moyens décuplés en lien avec les enseignements du conflit en Ukraine. Nous devons nous équiper de plus de 300 canons Caesar et d’une centaine de lance-roquettes unitaires (LRU) montés sur des blindés à roues de type Himars, et de capacités de défense sol-air efficaces aussi bien dans les forces terrestres qu’aériennes. Et il faut renforcer considérablement la production de munitions sur le territoire national.

Les forces spéciales françaises doivent être portées à 10 000 hommes dans un effectif opérationnel total qui doit remonter à 320 000 hommes. Compte tenu des difficultés actuelles de recrutement, il faut mettre en place un service militaire de sept fois deux semaines sur sept ans, pour la totalité des hommes et femmes de moins de 35 ans, et proposer aux moins de 25 ans des contrats de dix-huit mois, incluant six mois de formation technique et militaire et conduisant à une intégration dans une réserve active de 140 000 hommes, c’est-à-dire des personnels qui peuvent s’intégrer en moins de 24 heures aux forces combattantes en étant parfaitement équipés et entraînés.

Frontières. Le service militaire ici proposé, dont le développement prendra cinq à sept ans, est clé pour la remontée en puissance de nos armées mais aussi pour la connaissance des forces physiques et mentales de la population, car chaque période de deux semaines comporte une journée d’évaluation mentale et médicale poussée, qui peut être en partie sous-traitée à des laboratoires privés sous contrôle militaire et celui des services de renseignement, et trois journées d’évaluation des capacités physiques qui peuvent être sous-traitées à des associations agréées sous contrôle militaire. Les dix autres journées forment à la discipline, au maniement des armes et à l’information sur les métiers militaires – on peut là aussi faire appel à des associations agréées formées d’anciens militaires et maillant tout le territoire. Ce service devrait susciter naturellement des candidats recensés et informés pour les forces opérationnelles et la réserve.

Il faut passer à deux groupes aéronavals – avec deux porte-avions -, et augmenter fortement le nombre de frégates de combat et de surveillance. La Marine doit se doter de cinq frégates de défense aérienne (FDA), de dix frégates multi-missions (Fremm) et de trois Fremm à capacité de défense aérienne renforcée (Fremm – DA). Le nombre de frégates de surveillance et de patrouilleurs doit remonter à cinquante. Ces forces doivent nous permettre de mieux contrôler nos frontières maritimes proches et lointaines avec l’appui de 70 bâtiments de gendarmerie maritime. Cet effort doit être consolidé par la multiplication du nombre de drones navals et aériens d’attaque et de défense.

Ce programme tient dans les 3 % du PIB. Naturellement, nous n’en avons pas les moyens, car nous avons fait d’autres choix, avec une dépense publique de 56,5% du PIB en 2024 dont 34% du PIB pour la protection sociale – six points de PIB de plus, pour le seul social, que la moyenne de la zone euro hors France. Le déficit public devrait être en 2024 de 5% du PIB et les ressources publiques de 51,5% du PIB – dont 44% du PIB de prélèvements obligatoires (PO). En résumé, 56,5% de dépense et 51,5% de ressources = 5% de déficit.

La dépense publique pour la défense est proche de 2% du PIB en 2024 et celle pour l’enseignement y compris supérieur et la R&D publique est d’environ 7,5% du PIB, ce qui donne une dépense cumulée Défense, Enseignement et R&D – nommons-la dépense DER – de 9,5% du PIB. La dépense publique hors défense, enseignement et R&D est de 47% du PIB en 2024. Nommons-la dépense publique HDER.

Technologies duales. Dans le cadre d’un sursaut national favorisant une réindustrialisation verte et la hausse du budget de la défense à 3% du PIB d’ici 2030, la croissance devrait atteindre 1,5% par an de 2025 à 2027 et 2% par an en 2028-2031, notamment sous l’effet d’une réindustrialisation civile et militaire effective.

Afin de ramener le déficit à 1% du PIB tout en augmentant le budget de défense, il faudrait réduire la dépense publique en sept ans à 52% du PIB. On continuerait néanmoins de garder la protection sociale la plus chère du monde.

On peut y parvenir en gelant en euros constants la dépense HDER qui baisserait ainsi de 47% du PIB en 2024 à 41,5% du PIB en 2031 et en augmentant la dépense défense, enseignement et R&D de 9,5% à 10,5% du PIB à cette échéance. En résumé arithmétique pour la dépense publique totale, 56,5 – 5,5 + 1 = 52% du PIB en 2031. Avec des ressources publiques de 51% du PIB en 2031, le déficit s’établirait à 1% du PIB. La dette est encore à 95% du PIB en 2031 mais elle baisse rapidement ensuite en maintenant le déficit à ce niveau. Les PO demeurent à 44% du PIB pendant toute la période.

Ce plan ambitieux et cohérent referait de la France une puissance majeure en Europe ainsi que dans le monde et contribuerait de façon extrêmement significative à la réindustrialisation du pays, car ces technologies sont duales – civiles et militaires.

Pas de panique, cher lecteur ! Il ne va rien se passer et les Russes vont pouvoir continuer de sourire. Mais il est important de savoir qu’il existe un chemin hors de notre médiocrité actuelle collectivement consentie.

Christian Saint-Etienne était l’invité de Nicolas Doze dans l’émission « Les Experts » sur BFM Business ce mardi 26 mars 2024.

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Ce mardi 26 mars, Natacha Valla, doyenne de l’École du Management et de l’Inovation de Sciences Po, Dany Lang, enseignant chercheur en économie à Sorbonne Paris Nord, et Christian Saint-Étienne, professeur au CNAM et membre du Cercle des Économistes, sont revenus sur l’objectif maintenu de repasser sous 3% de PIB en 2027 et les vertus de la TVA sociale brandies par Bruno Le Maire, ainsi que sur le rapport de la Banque de France qui se veut rassurant sur la chute de la productivité en France, dans l’émission Les Experts, présentée par Nicolas Doze.

Christian Saint-Etienne était l’invité de Nicolas Doze dans l’émission « Les Experts » sur BFM Business ce mardi 26 mars 2024.

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Ce mardi 26 mars, Natacha Valla, doyenne de l’Ecole du Management et de l’Innovation de Sciences Po, Dany Lang, enseignant-chercheur en économie à Sorbonne-Paris Nord, et Christian Saint-Etienne, professeur au CNAM et membre du Cercle des économistes, sont revenus sur le déficit public historique de la France, qui, d’un côté, a une efficacité certaine pour réduire le chômage, contribuer à la croissance et au maintien de la sécurité, mais qui, de l’autre, entraîne des réactions politiques inquiétantes, dans l’émission Les Experts, présentée par Nicolas Doze.

Christian Saint-Etienne était l’invité de Nicolas Doze dans l’émission « Les Experts » sur BFM Business ce lundi 11 mars 2024.

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Ce lundi 11 mars, Christian Saint-Etienne, professeur au CNAM, membre du Cercle des Economistes, Roland Gillet, professeur d’économie à Paris-Sorbonne et à l’Université Libre de Bruxelles Solvay, et André Loesekrug-Pietri, président de Jedi, fondateur du fonds A Capital, débattent autour de la perception des Américains de la France et de l’Europe en termes d’IA, dans l’émission Les Experts, présentée par Nicolas Doze.

Christian Saint-Etienne était l’invité de Nicolas Doze dans l’émission « Les Experts » sur BFM Business ce lundi 11 mars 2024.

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Ce lundi 11 mars, Christian Saint-Étienne, professeur au CNAM, membre du Cercle des Économistes, Roland Gillet, professeur d’économie à Paris-Sorbonne et à l’Université Libre de Bruxelles Solvay, et André Loesekrug-Pietri, président de Jedi, fondateur du fonds A Capital, ont commenté le forfait obligatoire de 100 euros lié au CPF, parlé des retraites, des coupes budgétaires, des économies à réaliser, et de l’inaction face à la question du changement climatique, dans l’émission Les Experts, présentée par Nicolas Doze.

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