Le Journal du Dimanche – 17 août 2014
« Pour stimuler une croissance atone comme la nôtre, il faut partir du diagnostic. Notre système industriel s’est effondré et nous devons le rebâtir pour réussir la troisième révolution industrielle. C’est-à-dire reconstruire un noyau productif avec des processus normés et informatisés qui font la part belle à l’innovation et aux services avec un écosystème où la rémunération clé du travail n’est plus le salaire mais la plus-value. Il faut donc que, dès la loi de finances pour 2015, le gouvernement propose de réduire la fiscalité des plus-values poussée à 60 % contre 30 % en moyenne chez nos voisins. Ce faisant, nous répliquerions le modèle suédois. Il faut aussi, dès l’automne, faire passer le seuil qui déclenche des obligations sociales (création d’un CE…) pour les entreprises de 50 à 100 employés. Ces deux mesures inciteraient surtout les investisseurs étrangers qui possèdent 30 % de notre appareil productif à maintenir et accentuer leur présence en France.
A plus long terme, il faudrait réformer les retraites en faisant passer l’âge de départ à 64 ans en 2024 après quarante-quatre années de cotisations. Cela réduirait de 1 point de PIB la part du coût des retraites dans la dépense publique française. Cela contribuerait à doper l’emploi. Comme le disait Alfred Sauvy : « Le travail des uns fait le travail des autres. » En France, on fait le contraire et créé du chômage pour les jeunes et les vieux. Enfin, en parallèle de l’allongement des cotisations des retraites, je ferai passer la durée de travail à 36 heures en augmentant temporairement la CSG. »
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