Après les « Panama papers », les « Paradise papers » lèvent le voile sur les pratiques d’optimisation fiscale. Christian Saint-Etienne est l’Invité des Echos et répond aux questions d’Olivier Harmant, ce vendredi 10 novembre 2017.

PARADISE PAPERS : « Il y a un vrai problème. Ceci étant, les Etats n’ont-ils pas organisé leur impuissance ? C’est la vraie question, considère Christian Saint-Etienne. Si les Etats-Unis, l’Union européenne, et quelques autres puissances – éventuellement la Chine et le Japon – se mettaient d’accord pour tuer les paradis fiscaux, ce serait terminé en quelques jours. Donc, en réalité, toutes ces puissances permettent le développement de ces paradis fiscaux. »

MESURES : Quelles mesures faut-il mettre en place pour lutter contre les paradis fiscaux ? « Il faut au moins un accord entre l’Europe, les Etats-Unis et le Japon, puisque ce sont les grandes places financières mondiales. Ce qu’il faut, c’est interdire à toutes les sociétés qui ont leur siège dans ces trois blocs de pays d’avoir des filiales dans des paradis fiscaux, avec des amendes ou des peines de prison extrêmement élevées concernant la totalité du conseil d’administration et des dirigeants de ces entreprises. […] En réalité, les Etats font des déclarations par-devant, mais, par-derrière, ont laissé, ces trente dernières années, prospérer ces paradis fiscaux », considère Christian Saint-Etienne.

REFORME DE LA FORMATION : Il faut « sortir l’apprentissage de l’Education nationale et l’instituer en filière d’apprentissage comparable à la filière de l’enseignement agricole »,estime Christian Saint-Etienne. La réforme « doit avoir pour objectif de doubler le nombre d’apprentis en France ».

Actus en relation

Laisser un commentaire

Nombre de commentaires :

Suivez-moi sur Twitter
Derniers passages médiatiques